Afin de promouvoir la scène artistique française, le Groupe Terrot et l’Institut français ont lancé un appel à candidatures pour la réalisation d’une œuvre en façade du futur siège de l’Institut français au 40-42 rue de la Folie-Regnault dans le 11ème arrondissement de Paris. Après un processus de sélection rigoureux, ils sont heureux d’annoncer le choix du projet artistique « Hedera » de Clara Rivault.
Délibération du jury
Soixante-dix artistes ont répondu à l’appel à candidatures, des dossiers complets ont été demandés à cinq d’entre eux à la suite d’une présélection réalisée par des volontaires de l’Institut français et du Groupe Terrot. Les membres du jury ont souligné la grande qualité des projets proposés.
Composé de personnalités du monde de la culture, de l’art, de l’architecture et de l’immobilier, le jury a délibéré à la Maison Breguet, dans le 11ème arrondissement de Paris.
Les membres du jury sont :
1. Eva Nguyen Binh – Présidente, Institut français
2. Patrick Bloche – Adjoint à la maire de Paris ; Président du conseil d’administration de l’Arsenal, Centre consacré à l’architecture et à l’urbanisme
3. Armelle Dakouo – Directrice artistique de la foire d’art contemporain africain AKAA 4. Valérie Duponchelle – Grand Reporter, Arts, Le Figaro
5. Samuel Gelrubin – Président, Groupe Terrot
6. Katia Naït Bouda – Asset Manager Senior, Union Investment Real Estate France
7. Béatrice Salmon – Directrice, Centre national des arts plastiques (Cnap)
Le vote final s’est porté sur l’œuvre de Clara Rivault, « Hedera », qui illustre au mieux les valeurs de l’Institut français et du Groupe Terrot. Cette installation, prévue pour mi-2024, animera la façade du 40-42 rue de la Folie-Régnault, et sera pour l’artiste l’occasion de réaliser pour la première fois une œuvre à cette échelle dans l’espace public. Elle sera accompagnée sur ce projet par Poièma, bureau d’architecture et de productions d’œuvres d’art.
La délibération du jury signe ainsi la réussite d’un projet commun et collaboratif entre une institution privée, le Groupe Terrot, et un établissement public, l’Institut français. Le Groupe Terrot alloue un budget global de 100 000 euros, englobant la conception, la production et l’installation de l’œuvre finale, ainsi qu’une compensation de 1 500 euros pour chaque artiste présélectionné et non retenu.
Parcours de l’artiste
Née en 1991, Clara Rivault, vit et travaille à Paris. Elle est diplômée de l’École Supérieure des Beaux-Arts de Montpellier et d’un Master à La Cambre à Bruxelles. Forte d’un parcours académique varié, elle explore une pluralité de techniques traditionnelles complexes apparentées aux arts du feu telles que le bronze, le verre soufflé ou la céramique. Son appétence pour l’apprentissage de techniques nouvelles usant de médiums variés, l’amène rapidement à participer à de nombreuses résidences dont la prochaine est prévue à la Villa Médicis en novembre 2023. Membre active de POUSH Manifesto, elle a dernièrement participé à 100% L’EXPO à la Grande Halle de la Villette consacrée à la jeune scène française.
Aujourd’hui, l’artiste est spécialisée dans l’art du vitrail et se consacre à ce processus de création long, initié par des prélèvements photographiques. L’observation minutieuse de matières organiques et de tissus vivants, nourrissent une palette de formes et de textures que l’artiste insuffle dans le verre, leur donnant une dimension sculpturale.
Projet « Hedera »
« Hedera » incarne la richesse culturelle, la diversité, ainsi que les liens internationaux et les rencontres. Ces dernières sont au cœur de cette proposition au croisement entre l’architecture, l’art contemporain et les métiers d’art.
Chacun des éléments uniques en verre soufflé sera retravaillé dans des moules façonnés à la main. Réalisés en collaboration avec Vitrail France, fondé par l’aïeul de l’artiste, les modules cristallins positionnés devant les fenêtres du bâtiment diffuseront la lumière à l’intérieur des bureaux. L’ossature en inox satiné constituera le squelette de l’œuvre qui évoluera le long de la structure du bâtiment. L’artiste a à cœur de réduire au maximum l’impact environnemental de son travail, en utilisant des matériaux nobles et recyclables en privilégiant les circuits courts.
Cette œuvre a été retenue pour la façon élégante et douce avec laquelle elle anime la façade initiale rectiligne et monochrome du bâtiment et s’inscrit dans l’espace public.
Son déploiement organique rappelle l’arborescence du réseau culturel français à l’étranger et des partenariats de l’Institut français avec de nombreuses institutions et personnalités.
Par ses références à l’Art nouveau notamment, ce projet est une belle illustration de l’alliance entre patrimoine et création contemporaine. Il met en valeur les métiers d’art, qui font d’ailleurs l’objet d’un plan spécial de soutien annoncé par la Ministre de la Culture en mai dernier.
Enfin, un rappel de l’œuvre à l’intérieur du bâtiment permettra une continuité entre l’oeuvre de la façade et le hall d’accueil.